Fiona Feeley : Cello/chant

18 mars | 19h

Tarifs : 6€ réduit / 12€ plein / tarif libre

Partir pour un voyage où se rencontrent musique improvisée, musique écrite, musique traditionnelle russe. Au son nu et cru du violoncelle et de la voix, qui se mêlent, s’emmêlent… les mélodies nous embarquent au croisement des époques, et des cultures : russses, hébraïques, et ailleurs encore…

Les sons que Fiona tisse avec son violoncelle nous parviennent sans détour : nous la suivons, avec confiance, dans les différents répertoires qu’elle nous propose d’explorer, sans jamais pourtant nous reposer sur nos attentes.

 » Je me considère comme une artisane, une artisane du son, de la musique. Mon violoncelle est mon outil de travail, ma voix l’est aussi. La voix, c’est ce que l’on partage tous et toutes : c’est ce qui sort de nous d’une façon directe et en présence non différée. Ma voix et mon violoncelle se sont rencontrés il y a longtemps, et ils cheminent ensemble. Autant dans le travail de la musique classique que dans l’improvisation, ou la reprise des chants traditionnels des pays que je traverse.

Mon travail artisanal consiste à répéter des mouvements : chaque jour je retrouve mon instrument, seule à seul. Je cherche le geste, je sculpte le son. Tant de vibrations produites qui s’évanouissent dans l’instant même de leur production. Où va cette energie ?

Alors, je sors de mon laboratoire d’artisane exploratrice, pour partager ces vibrations dans un lieu où l’expérience de leur réception sera un moment collectif; où le son, l’histoire sans parole, le « chant non verbal des oiseaux » pourra s’échapper à travers la musique et colorer nos imaginaires.

J’invite à explorer la limite entre les musiques composées et la musique improvisée, leur frontière poreuse qui se trouve à la source commune et inépuisable qu’est la musique populaire. Par exemple, les Suites pour violoncelle seul de Bach deviennent source d’inspiration pour de la création en temps réel, ou encore se reflète comme dans un miroir déformant dans l’intense expressivité de Hindemith.  » Fiona Feeley